Toulouse : les 30 migrants transférés du Pas-de-Calais libérés
La cour d’appel de Toulouse a ordonné la remise en liberté des 30 migrants transférés à Cornebarrieu (Haute-Garonne) après leur évacuation de la "jungle" de Calais, et ils avaient tous quitté le centre de rétention lundi soir, a-t-on appris auprès de leurs avocats.
La cour a confirmé lundi pour les 15 derniers une décision de remise en liberté prise la semaine dernière par le juge des libertés et de la détention (JLD) concernant les 30 Afghans, Pakistanais et Iraniens. Elle l’avait fait samedi pour les 15 premiers.
Par ailleurs, lundi, le tribunal administratif de Toulouse, statuant sur la décision du préfet du Pas-de-Calais de reconduite à la frontière de ces migrants, a décidé de l’annuler pour 26 d’entre eux.
La reconduite à la frontière a été maintenue pour 4 d’entre eux, des majeurs n’ayant pas demandé l’asile, mais ils ont tout de même été remis en liberté en raison de la décision de la cour d’appel en leur faveur.
Ces quatre personnes ont sept jours pour quitter la France par leurs propres moyens, a précisé à l’AFP Me Ludovic Rivière. "Judiciairement, tout le monde est libre", a-t-il souligné.
"Les tribunaux ont envoyé un signal très fort aux autorités publiques", a affirmé à l’AFP Me Rivière. "Il ne suffit pas de monter une opération de communication gouvernementale", a-t-il ajouté, et "je pense que (les juges) n’ont pas aimé le côté très préparé de l’opération médiatique et le caractère tout à fait approximatif du traitement juridique du dossier par l’Etat".
Les 130 migrants majeurs interpellés mardi dernier lors de la fermeture de campements de migrants clandestins de Calais avaient été transférés vers des centres de rétention du sud de la France, notamment à Marseille, Nîmes, Lyon et Toulouse.
Les 125 mineurs interpellés avaient été placés dans des centres d’accueil spécialisés dans le Pas-de-Calais et dans l’est de la France.
a fp 30 sept
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