A TOULOUSE, LA CHASSE AUX ENFANTS CONTINUE !
Toulouse, le 15 juin 2007
Hier soir, un père de famille turc a été arrêté et placé au centre de rétention de Cornebarrieu. Ce matin sa femme et ses trois enfants Hutanur, Ahmet et Muhammet âgés de 6 ans, 3 ans et 6 mois ont été interpellé à leur domicile et transféré également au Centre.
Ce sont les dernières victimes de la chasse à l’enfant que M. le Préfet de la Haute-Garonne a visiblement décidé de rouvrir. La famille est installée en France depuis plusieurs années. Deux des enfants y sont nés et les deux plus grands sont scolarisés à l’école Papus. Ils avaient demandé une régularisation dans le cadre de la circulaire de l’été dernier mais pour eux aussi la requête a été rejetée.
Ce soir, à Toulouse, trois enfants vont encore dormir derrière des barbelés.
Le sort de cette famille s’ajoute à celui d’une famille congolaise dont la mère se trouve toujours en rétention et ce depuis le 29 mai. Dans sa grande humanité, le juge des libertés a décidé de prolonger de 15 jours l’enfermement de cette mère de famille séparée de ses deux enfants et de son mari. De même que pour l’autre famille congolaise actuellement au centre de rétention de Lyon, tout laisse à penser que la reconduite à la frontière ne sera pas possible, l’Ambassade ne délivrant pas de laissez-passer.
Le RESF 31 affirme à nouveau que la place des enfants n’est pas en rétention mais sur les bancs de l’école avec leurs camarades !
Rappelons que la France a ratifié la Convention Internationale des droits de l’enfant qui, dans son article 3-1 indique : « Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale. »