Collectif de soutien aux deux familles villeneuvoises
Communiqué de Presse
Ce n’est ni une bataille ni une victoire que nous avons gagnée, mais la fierté du combat des justes, même si ce combat est loin d’être fini. ! Là, où des femmes et des hommes, citoyens de cette terre France, se lèvent et se tiennent la main, ceux dont on ne soupçonne que l’ombre, peuvent espérer des jours meilleurs.
Nous tenons à remercier chacun d’entre vous : particuliers qui ont manifesté leur soutien de mille manières, enseignants, associations, syndicats, élus, avocats, média qui ont permis la mobilisation et la naissance de ce collectif...Sans ce sursaut citoyen, deux familles seraient sans nul doute déchirées à ce jour.
Ensemble, nous avons obtenu que les enfants puissent rester, sans être séparés de leurs parents jusqu’à la fin de l’année scolaire conformément aux recommandations de la circulaire du 31 octobre 2005 émise par le ministre de l’intérieur.
Nous ne pouvons, cependant, nous réjouir car ces familles paient un lourd tribut pour ce droit de rester. Un droit est donné mais pas les moyens de l’assumer. Pas de titre de séjour provisoire ! Pas le droit à l’emploi ! Pas de revenus donc !
Ceux-là, on les déshumanise. On les déshabille de leur dignité.
Il nous faudra veiller.
Jusqu’où faut-il pousser l’humiliation des personnes à qui ces miettes, certes savoureuses (éducation scolaire), sont accordées, mais qu’on pousse à la mendicité ? Révolte car, si l’un de ceux là est pris dans une filière de travail clandestin, il portera la responsabilité entière de ses actes alors que les conditions de vie l’y auront poussé.
Ce que vivent ces familles nous fait honte. Nous voulons dire, leur dire, que ce que fait l’état aujourd’hui, il ne le fait pas au nom de tous. Nous ne sommes pas d’accord avec ces pratiques. Notre pays est porteur d’un tout autre idéal fait de multiples métissages au cours de son histoire.
Nous voulons marquer cette volonté de résister par la création d’un collectif départemental qui veillera à ce que la dignité de nos hôtes soit respectée.
Le cas de ces familles n’est pas isolé. Des collectifs se créent pour les soutenir. Nous nous associons à toutes ces luttes de par l’hexagone et souhaitons que les familles menacées rencontrent le même élan citoyen local.
Cette veille va se poursuivre avec un temps de fête, notre faites de l’intégration à laquelle vous êtes cordialement conviés : le vendredi 9 décembre à 21 heures, salles de Contièges ! Montrons qu’il est possible de vivre tous ensemble. Montrons que chacun a sa place ! Venez voir le sourire métissé du monde !