LE PREFET DE LA HAUTE-GARONNE POURSUIT SA POLITIQUE DE DEMANTELEMENT DE FAMILLES
Communiqué LDH Toulouse - RESF 31 - CIMADE
Trois enfants de 2, 3 et 4 ans, risquent à tout moment d’être séparés de leur père par l’administration.
Le 23 septembre 2010, Monsieur L. (de nationalité algérienne) a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu. Le 30 septembre 2010, Monsieur D. (de nationalité togolaise) est également enfermé. Le Préfet de la Haute-Garonne a pris à leur encontre des mesures d’éloignement. Aujourd’hui, ils risquent à tout moment d’être reconduits vers leur pays de naissance alors que leurs familles vivent en France.
Monsieur L. est entré en France avec son épouse le 5 janvier 2005 en vue d’y solliciter l’asile. Atteinte de problèmes médicaux, son épouse a formé une demande de titre de séjour le 22 juillet 2008. Malgré un avis positif du Médecin Inspecteur de la Santé Publique, estimant que sa pathologie nécessite des soins en France, Mme L. n’a pas obtenu de titre de séjour. Elle est actuellement enceinte de quatre mois. Leurs deux enfants âgés de 4 et 2 ans sont nés à Toulouse et l’aîné est scolarisé en maternelle.
Monsieur D. est entré en France en 2006. Sa demande d’asile a été rejetée. Sa fille de trois ans est née à Toulouse et vient de faire sa première rentrée des classes. Elle risque de devoir poursuivre sa scolarité sans l’appui de son père.
Le RESF 31, la Ligue des Droits de l’Homme et la Cimade condamnent fermement de telles pratiques qui se multiplient en Haute-Garonne et demandent l’abrogation immédiate des mesures d’éloignement visant Monsieur L. et Monsieur D.
Plus que jamais nous restons mobilisés face aux conséquences inhumaines de la politique du chiffre.