MESSAGES DE PARLEMENTAIRES RECUS A L’OCCASION DU CONCERT DU 13 JUIN
Message à RESF
Catherine LEMORTON Députée de la Haute-Garonne
Depuis le 26 juin 2004, la défense des Droits de l’Homme s’est renforcée avec la naissance d’un Réseau rassemblant enseignants, éducateurs, syndicats, parents d’élèves réunis en collectifs : Réseau Éducation Sans Frontières. Aujourd’hui, RESF est incontournable, incontournable en Haute-Garonne, incontournable en France. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si, au siège du Parlement européen, Solidar a su reconnaître l’engagement de RESF en lui décernant, le 16 octobre 2007, le prix Silver Rose Award pour son action en faveur des familles sans papiers d’enfants scolarisés et des jeunes majeurs scolarisés sans papiers. Il est plus que nécessaire de soutenir l’action de RESF et des Organisations de défense des Droits de l’Homme alors que les Gouvernements des Etats membres de l’Union européenne continuent par la voix de Directives de réduire en une peau de chagrin l’accueil européen, et l’accueil français sous toutes ses formes. Restons vigilants et continuons à soutenir l’action et les valeurs défendues par RESF.
Message de soutien aux personnes sans-papiers
Martine MARTINEL Députée de la Haute Garonne Conseillère générale
Dans le cadre de la mobilisation nationale organisée en janvier 2008 par le Réseau Education Sans Frontière, je m’étais rendue au Centre de Rétention Administrative de Comebarrieu afin d’y exercer mon droit de contrôle sur les conditions dans lesquelles les personnes y sont retenues. Nous avons décidé avec mes collègues, Françoise IMBERT, Députée et Bertrand Auban, Sénateur et Conseiller général, d’y retourner ce vendredi afin d’apporter une nouvelle fois notre soutien aux personnes retenues.
Malgré le professionnalisme des personnels intervenant sur le site et la construction récente des locaux, l’enfermement de ces personnes et trop souvent d’enfants, apparaît comme intolérable.
Je condamne fermement les interpellations massives qui sont de plus en plus souvent litigieuses. Certaines personnes, certainement soupçonnées d’être sans-papiers (sur quels critères ?), sont arrétées sous prétexte qu’elles ont traversé la rue hors passage protégé. A ce rythme là c’est la quasi totalité des piétons qui devraient être enfermés ! Je déplore et condamne également les pressions exercées sur les services préfectoraux guidées par la politique gouvernementale du chiffre. Convoquées pour fournir des pièces suceptibles de régulariser leur situation, certaines personnes se voient interpellées dans les locaux même des Préfectures ou des Mairies. Ces agissements sont intolérables.
Je tiens à saluer le travail courageux et volontaire de la Cimade, de RESF, de la Ligue des Droits de l’Homme, des avocats en droit des étrangers, qui se battent au quotidien pour faire respecter les droits souvent bafoués de ces personnes.
Aux sans-papiers, aux nombreuses associations mobilisées, et à toutes les personnes animées par des valeurs humanistes et solidaires, je veux répéter mon soutien et mon engagement fraternel à leurs côtés.