Personnes à la rue, familles sous tentes,... Non à l’arrêté anti-bivouac de M. Moudenc !
Ces dernières années, des arrêtés « anti-bivouac » et « anti regroupement de personnes » ont été pris dans différentes villes, notamment à Calais, puis plus récemment à Nice, ville où après un recours d’associations, cet arrêté à été suspendu pour atteinte disproportionnée aux libertés publiques.
A Toulouse, M. Moudenc a décidé de rejoindre avec son arrêté anti-bivouac, ce camp des villes « bienveillantes » pour les précaires et les migrants, au motif fallacieux de risques de troubles à l’ordre public. M. Moudenc attaque en plus les associations, accusées d’organiser la mise en visibilité de ces familles à la rue en plein centre ville...
Ainsi, avec cet arrêté, la police municipale pourra verbaliser les personnes et familles sous tente, démanteler brutalement leur campement et tenter de cacher la misère, avec toute la violence que ces actes vont entraîner pour les personnes concernées. Les droits élémentaires de toute personne vivant sur le territoire national se retrouveront ainsi remis en cause, et notamment le droit à la scolarisation des enfants, rendue extrêmement difficile voire impossible au regard des conditions de vie des familles. Une bien belle façon de célébrer le 30° anniversaire de la Convention internationale des enfants !
Mais cet arrêté ouvre un autre danger. Pour M. Moudenc "il permettra à la police municipale de verbaliser et de provoquer la saisine de la police nationale pour qu’il y ait des contrôles d’identité", ce qui conduira des personnes en situation administrative précaire ou irrégulière à être immédiatement transférées à la police nationale.
C’est ce qui est arrivé à cette rentrée à un jeune lycéen majeur, verbalisé par la police municipale pour une infraction mineure, et qui s’est retrouvé immédiatement placé au Centre de rétention administratif de Cornebarrieu pour une durée de 28 jours, avant d’être expulsé vers l’Algérie.
RESF 31 appelle à se rassembler le vendredi 18 octobre à 17h30 au métro Jean-Jaurès à l’appel de nombreuses associations, pour s’opposer à l’arrêté anti-bivouac du maire de Toulouse.
Ce n’est pas en supprimant les tentes du centre-ville qu’on éradiquera la pauvreté !
Toulouse, le 13 octobre 2019
Contacts : resf31@abri31.org