RESF31 - ANTONIO, 3 ans, et ses parents sont toujours en rétention.
Vendredi 1er décembre - 15H
Audience publique au Tribunal Administratif de Toulouse 68, rue Raymond IV (le Tribunal va statuer sur la légalité de la mesure de reconduite à la frontière d’Antonio et ses parents)
SAMEDI 2 décembre - 11H
Manifestation de la Place Esquirol à la Place St Etienne
Cette famille, interpelée hier matin à son domicile fait l’objet d’une mesure de reconduite à la frontière sur décision du Préfet de la Haute-Garonne alors que des éléments, sur l’intégration de cette famille et sur la santé du jeune Antonio n’ont pas été pris en compte par l’administration.
Malgré de nombreuses réactions adressées au Préfet et une mobilisation grandissante du Réseau Education Sans Frontière, l’administration reste inflexible.
De plus nous apprenions hier qu’une mère de famille soutenue par le RESF31 se cache depuis la semaine dernière, après la visite de la police à son domicile. Sa fille est scolarisée, comme Antonio, à l’école Buissonière. Cette tentative d’interpellation se serait déroulée le lendemain de notre rencontre avec le Directeur de Cabinet du Préfet.
Plus que jamais, afin de marquer notre refus face à ces pratiques et affirmer notre soutien à l’ensemble des familles aujourd’hui menacées nous vous appelons à vous mobiliser.
RESF31
Communiqué commun SNUipp-FSU, SE-UNSA, SUD Education, Sgen CFDT
Libérez Antonio et sa famille
Nous sommes indignés de voir des enfants enfermés dans des centres de rétention où ils n’ont pas leur place. Mais la situation d’ Antonio est pour nous insupportable. Originaire de Madagascar, Antonio est né à Toulouse en 2003. Il est entré en maternelle en octobre 2005... à un mois près il ne remplit pas les conditions de la circulaire de régularisation de l’été (enfant scolarisé depuis septembre 2005). Le refus a été adressé à la famille en octobre et le Réseau Education Sans Frontière 31 avait préparé le recours que la famille devait venir chercher et poster cet après-midi. Hier matin, Antonio et ses parents ont été arrêtés à leur domicile, placés en garde à vue puis transférés au centre de rétention. Antonio souffre d’une grave épilepsie qui nécessite un traitement médical (non disponible à Madagascar d’après différents certificats médicaux établis par des médecins français, belges, malgaches pour ce type de pathologie) et est soigné pour une fracture de la jambe qui "nécessite un suivi orthopédique au long cours en milieu spécialisé" d’après son médecin. Pour mettre à exécution la reconduite de cette famille, la Préfecture s’appui sur un arrêté de reconduite du mois de mai 2006 sans tenir compte de ces nouveaux éléments d’appréciation de la situation de cette famille. Ceci est inadmissible. Nous exigeons la libération de cette famille et les mesures lui permettant d’avoir accès au séjour. Nous réaffirmons que tous les enfants sur le territoire français doivent avoir accés à l’éducation et pouvoir étudier dans la sérénité avec leurs camarades.
Nous appelons les collègues qui le peuvent à se rendre à la mairie de quartier de La fourguette avec les parents d’élèves de l’école.