SANS PAPIERS : RASSEMBLEMENT MERCREDI 13 AVRIL à 18H30
Une rumeur a enflé à Toulouse : la Préfecture régularise les sans papiers. Et pendant trois jours fous, 1 millier de personnes se sont rendues à la Préfecture. Cet afflux spontané vers les services préfectoraux indique l’immense espoir dans lequel ces personnes tentent de construire leur vie en France, et l’extrême précarité et l’isolement que leur imposent les autorités en les mettant dans la clandestinité.
La réalité a été tout autre : non seulement la Préfecture n’a pas traité les dossiers avec plus d’humanité que d’habitude, mais elle en a profité pour notifier à 60 d’entre eux une décision de reconduite à la frontière. Et combien ont eu un refus de séjour délivré façon "chronopost" ?
Le Ministère impose aux préfectures des quotas annuels d’expulsion en guise d’objectifs.
L’occasion était trop belle pour le Préfet qui n’a pas hésité à utiliser ce mouvement d’espoir pour remplir ces objectifs comptables et faire du chiffre.
Il faut se rendre compte de la manière avec laquelle ces personnes sont traitées. Des hommes, des femmes, des enfants, des familles, soumis à des directives ministérielles, mais ce sont les choix politiques qui dictent les directives ministérielles qui sont contestables.
Comment peut-on à Toulouse, accepter qu’en notre nom, sous couvert des lois de la République, ces personnes soient mécaniquement broyées, leurs droits niés par notre administration, leur vie empêchée par la menace d’une expulsion à venir.
Lors de ces trois jours, elles ont fait la queue sans information claire sur leurs droits. Elles ont étéreçues 10 par 10 dans une pièce fermée à clef. Certain-e-s se sont vars privé-e-s de leur passeport.
Nous appelons toutes les Toulousaines et tous les Toulousains à ne plus tolérer que ces hommes, ces femmes et ces enfants soient pourchassés. Depuis des années, les sans papiers ont exprimé leur volonté d’être reconnus et de vivre ici. Ils résistent et mènent avec courage et ténacité
Une bataille dure, éprouvante pour faire reconnaître leur citoyenneté.
Les " sans papiers " ne mettent en danger ni la République ni le droit. lis sont une blessure constante à nos consciences. Ils doivent être régularisés.
* Abrogation de tous les Arrêtés de reconduite à la frontière. * Régularisation de tous les sans papiers * Femeture des centres de rétention
Rassemblement devant la Préfecture, mercredi 13 avbril à 18 h
Premiers signataires : Cimade, Ligue des Droits de l’Homme, MRAP, Motivé-e-s, Parti Communiste 31, Ligue Communiste Révolutionnaire, AMP, Ras l’Front, Collectif toulousain « Résistance à la Délation », Solidaires, FSU, UD CGT 31