SOYONS NOMBREUX LUNDI 23 AVRIL - 11H au Tribunal Administratif de Toulouse 68, rue Raymond IV
Le collectif NELLI soutenu par le RESF31 a été reçu par le cabinet du préfet mercredi 18 avril. Cette entrevue a permis de montrer la très forte mobilisation autour de Nelli et sa famille et d’exposer l’ensemble de la situation pour un nouvel examen de la demande de régularisation de cette famille. La pétition, avec plus de 1000 premières signatures, a été remise mais il est toujours indispensable de continuer à les diffuser et les faire signer car, si le représentant du Préfet a pris bonne note des arguments du collectif de soutien, aucune décision n’est intervenue à ce jour.
La question de l’hébergement de Nelli et sa famille reste entière : sans solution de logement, la DDASS de la Haute-Garonne ayant refusé la prise en charge de la famille, un recours contre ce refus a été déposé auprès du Tribunal administratif.
L’audience aura lieu lundi à 11H. Cette audience est déterminante pour Nelli et sa famille mais pour toutes les autres familles qui sont menacées d’être mises à la porte des Centres d’Accueil pour Demandeurs d’Asile.
Plus que jamais, restons mobilisés et nombreux
au tribunal administratif lundi 23 à 11h !
Rappel de la situation
La famille A. dont la fille de 8 ans est scolarisée à Ferdinand de Lesseps va se retrouver à la rue, sans solution d’hébergement dès le mardi 17 avril prochain.
Cette famille est arrivée en France comme demandeuse d’asile en juillet 2002. Le père dispose de deux très fermes promesses d’embauche. Un bailleur s’est engagé à leur louer un appartement à Toulouse dès que la situation administrative aura pu être régularisée (pour l’instant il s’exposerait à des poursuites pour aide au séjour irrégulier comme nous le savons tous malheureusement). La petite fille est scolarisée et le fils aîné poursuit ses études avec succès dans un Lycée Hôtelier.
Cette famille était hébergée au Centre d’Accueil pour Demandeurs d’Asile des Pradettes. Compte tenu de la pression qu’elle subissait et du fait qu’en se maintenant au CADA elle mettait en péril ses possibilités de voir sa situation administrative réexaminée par le Préfet, elle a accepté de quitter le CADA avec la promesse de prise en charge de seulement trois nuits d’hôtel. Le jeudi 12 avril, la DDASS a refusé sa prise en charge sur le dispositif d’accueil d’urgence. Des soutiens l’ont aidée l’aider à passer le week-end jusqu’au mardi 17 avril.
Le Préfet a été saisi d’une demande de réexamen de la situation administrative de cette famille dès la semaine dernière. Nous n’avons aujourd’hui aucune réponse directe, en revanche, la famille s’est vue notifiée une obligation à quitter le territoire datée du 29 mars dernier (sans aucun élément de la situation personnelle n’ait donc été pris en compte) qui va faire l’objet d’un recours devant le Tribunal Administratif. Il est à noter que si cette famille n’avait pas été encore en procédure de demande d’asile cet été (4 ans et 8 mois de procédure...) elle aurait pu prétendre à une régularisation dans le cadre de la circulaire Sarkozy.
Actuellement, cette famille se trouve donc :
sans solution de logement dès mardi 17 avril,
avec un risque d’interpellation et de placement en rétention dès le 10 mai prochain.